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La lutte antinucléaire de Plogoff

 

 

MEMOIRE - UNE CENTRALE A PLOGOFF ?

Mémoire de la lutte antinucléaire de Plogoff - Une centrale à Plogoff ?

En 1981, après sept années de lutte, le projet de centrale atomique à Plogoff, près de la pointe du Raz, est abandonné.

Cette centrale devait prendre place dans un « programme nucléaire » démesuré qui promettait « 200 réacteurs en l’An 2000 ». Finalement, 58 réacteurs étaient en service en 2017.


La lutte sociale, écologiste et politique de Plogoff n’a pas été la seule victorieuse dans la Bretagne historique à cinq départements. En effet, sur les sites d’Erdeven (Morbihan), du Pellerin et du Carnet (Loire-Atlantique), de Ploumoguer et de Guimaëc (nord-Finistère), les nucléocrates ont reculé devant la mobilisation sociale.

Demeurent cependant la centrale désaffectée de Brennilis dont le démantèlement est problématique et très coûteux, ainsi que la base de sous-marins nucléaires de l’Ile-Longue.

Le projet de centrale

 

La lutte en 15 dates

- Mars 1974 -

Suite à la crise pétrolière de 1973, annonce de l’accélération du programme nucléaire français : l’État veut construire 200 centrales à l’horizon 2000.


 - Décembre 1974 -

Plogoff fait partie des sites bretons  susceptibles d’être retenus pour  l’implantation d’une centrale atomique. Naissance du CRIN (Comité Régional d’Information Nucléaire) opposé à ces projets en Bretagne.
 

- Décembre 1975 -

Création de l’association écologiste Evit Buhez ar C’hap (Pour la vie du Cap). Adoption par la Coordination antinucléaire bretonne réunie à Porsmoguer d’une plate-forme commune de lutte.
 

- 9, 10 et 11 juin 1976  -

Barrages à Plogoff pour interdire des sondages géologiques sur le site de Feunteun Aod suite à la naissance du Comité de Défense de Plogoff avec comme président Jean-Marie Kerloc’h, maire de Plogoff.
 

 - Septembre 1978 -

Le 11, constitution du Groupement Foncier Agricole de Plogoff. Le 17, 5000 personnes manifestent à Plogoff contre le projet de centrale atomique.
 

 - 18 novembre 1978 -

8000 manifestants antinucléaires à Quimper pour dire non aux élus régionaux et départementaux qui ont validé le choix de Plogoff.
 

 - 3 juin 1979 -

15 000 personnes à Plogoff dans le cadre d’une marche antinucléaire internationale. Pose de la première pierre de la bergerie du GFA (Groupement Foncier Agricole) de Plogoff-Pointe-du-Raz.
 

 - Novembre 1979 -

Crise interne au sein de la lutte, Annie Carval succède à Jean-Marie Kerloch à  la tête du Comité de Défense.
 

 - 31 janvier – 14 mars 1980 -

Six semaines d’enquête d’utilité publique à Plogoff marquées par des manifestations quotidiennes et un rassemblement final de 50 000 personnes à la Pointe du Raz le dimanche 16 mars.
 

- 16 mars -

50 000 personnes à la Pointe-du-Raz pour réaffirmer le refus du projet et du simulacre de consultation de l’enquête publique.
 

- 24 - 25 mai 1980 -

100 000 personnes au rassemblement antinucléaire à la baie des Trépassés. Concert géant des chanteurs et musiciens bretons venus soutenir la lutte.
 

- Avril 1981 -

Le 9, François Mitterrand, en meeting électoral à Brest,  annonce que « Plogoff ne figure pas et ne figurera pas dans mon plan nucléaire ». Le 19 à Plogoff,  Haroun Tazieff confirme cette annonce en présence de 30 000 manifestants.
 

 - 10 mai 1981 -

Élection de François Mitterrand à la présidence de la République. Le projet atomique de Plogoff est gelé puis abandonné.
 

 - 28 juin 1981 -

Fête de la victoire à la baie des Trépassés.
 

 - Décembre 1981 -

Annulation du décret d’utilité publique par le Conseil d’Etat qui met un terme juridique au projet.

 

Sans oublier les multiples actions individuelles et collectives,

sans lesquelles la lutte n’aurait pas connu une telle ampleur et abouti au succès.

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