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L’héritage de la lutte après 1981

Après 1981, certains acteurs de la lutte de Plogoff ont poursuivi leur engagement antinucléaire,  notamment au sein d’associations écologistes. Cependant, pour beaucoup d’entre eux, le retour à une vie quotidienne apaisée a été difficile. Au-delà du devenir des militants eux-mêmes, la lutte de Plogoff est devenu progressivement un symbole de la capacité des Bretons à s’opposer avec succès à l’État. C’est ainsi que de nouveaux projets de centrales nucléaires en Bretagne en 1985-1986 ont été des échecs pour les promoteurs de l’atome civil, de même qu’un projet de centre d’enfouissement de déchets nucléaires en 2000.

Plogoff Mémoire d’une lutte – Juillet 2019


12 Décembre 1981

Parution au Journal officiel du décret du 10 décembre 1981 d’abrogation de déclaration d’utilité  publique du projet Plogoff.


Février 1982

Amélie Kerloc’h, maire de Plogoff, et une délégation de Plogoffites, se rendent sur l’aire de mobilisation du Pellerin (Loire-Atlantique) dans un but de soutien et de transmission de savoir-faire militant.


Automne 1984

Le « berger de Plogoff », Alain-Pierre Condette, quitte définitivement la bergerie de Feunteun-Aod. Dans les années 1990, le site de la bergerie est transformé en centre équestre.


17 décembre 1985

La presse régionale annonce le retour du projet de centrale nucléaire en Bretagne. Les sites de Saint-Jean-du-Doigt (Trégor finistérien) et de Plouézec (près de Saint-Brieuc) sont envisagés par les promoteurs de l’atome civil.


Hiver 1986

Les Chambres de Commerce et d’Industrie bretonnes entrent en concurrence pour réclamer sur leur zone d’influence respective l’implantation d’une centrale nucléaire. En parallèle, la mobilisation antinucléaire est relancée au niveau régional.


19 avril 1986

Rencontre à Quimper entre les antinucléaires de Plogoff et les acteurs des comités de défense de Saint-Jean-du-Doigt et de Plouézec. Le savoir–faire militant est transmis aux nouvelles luttes antinucléaires.


26 avril 1986

Catastrophe de Tchernobyl. Cette catastrophe met un terme définitif au projet de centrale nucléaire en Bretagne.


10 mai 1986

10 000 manifestants antinucléaires sur le site de Plouézec.


2000

« Opération granite » lancée par l’État dans l’ouest de la France afin de trouver un site propice à l’enfouissement des déchets nucléaires. En mars-avril, trois grandes manifestations antinucléaires ont lieu à Dinan, Brennilis et  Quintin. Les anciens antinucléaires de « Plogoff » sont à nouveau mobilisés, comme par exemple Jean Kergrist, le Clown atomique.
2005 : Création par le cercle celtique de Douarnenez d’un spectacle dansé intitulé Plogoff, an Arvest ! (Plogoff, un spectacle !).


2008

Opposé à la fermeture de services médicaux (maternité) à Carhaix, Christian Troadec, maire de Carhaix, fait référence au symbole de la « victoire » de Plogoff.


Avril 2008

Les opposants au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes mobilisent les symboles de Plogoff et du Larzac pour donner aux promoteurs du projet une idée de leur détermination.


Octobre 2011

Lors d’une journée nationale de mobilisation antinucléaire, la plus grande manifestation de France  a lieu à Rennes le 15 octobre, où 15 000 personnes ont réclamé l’arrêt immédiat des chantiers EPR de Flamanville et THT (ligne très haute tension).


Octobre 2013

Un groupe de 25 personnes de l’association « Chemins de Mémoire Sociale », découvre pendant une semaine les lieux où s’est déroulée la lutte de Plogoff et rencontre différents acteurs de celle-ci


Mars 2014

Lors d’un « congrès » des Bonnets rouges à Morlaix, le nom de la lutte de Plogoff est lancé à la tribune comme modèle de mobilisation bretonne réussie.


Printemps 2014

Création de l’association « Plogoff Mémoire d’une lutte » qui se donne pour but de collecter la mémoire de Plogoff et de servir aux luttes antinucléaires et au mouvement en faveur en faveur d’une transition énergétique et écologique.
 

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